.:SECTION TOLKIEN:.




L'HISTOIRE


Forgé par Sauron de Mordor, le Seigneur des ténèbres, l'anneau de Puissance devait lui permettre de dominer les possesseurs des autres anneaux magiques et d'imposer au monde sa loi. Lors d'un combat, Bilbon, un hobbit, s'empare de cet anneau et en révèle l'existence au magicien Gandalf. Ce dernier découvre que l'Anneau mystérieux est l'anneau maléfique, destructible seulement par le feu qui couve dans la Montagne de Feu où il fut forgé. Aussi, il demande à Bilbon de le confier à son cousin Frodon, avant de partir en voyage. Celui-ci, assisté de Sam Gamegie, Peppin et Merry, ainsi que de représentants des peuples nain, elfe et homme, devra partir pour la Montagne de Feu afin de détruire l'Anneau.


La petite histoire
Vers 1934-1935, le professeur Tolkien griffonna machinalement en corrigeant des copies, un mot qui n'existait en aucune langue : "Hobbit". De là naquit un livre publié en 1936 Bilbo le Hobbit, qui fut en quelque sorte l'embryon du cycle du Seigneur des Anneaux auquel J.R.R. Tolkien travailla quatorze ans avant de le publier en 1954-1955. A Hollywood, Stanley Kubrick, John Boorman et Walt Disney avaient envisagé de porter l'oeuvre de Tolkien à l'écran mais l'entreprise jugée trop considérable fut abandonnée ; Ralph Bakshi, dont FRITZ THE CAT et LES SORCIERS DE LA GUERRE furent des triomphes, décida en 1978 de réaliser LE SEIGNEUR DES ANNEAUX. Bakshi décida de tourner le film d'abord avec de vrais acteurs évoluant dans un vrai décor. Puis, les animateurs, image par image, redessinèrent tout le film déjà tourné. Cette nouvelle technique appelée "Rodoscoping" permit d'obtenir de véritables fresques animées. C'est un peintre surréaliste qui créa le décor de "Mordor", le centre de l'enfer. Le film achevé représente trois années de travail, 10 000 décors peints, 250 000 images d'animation, un million de cellos peints à la main et un budget de huit millions de dollars.

GENESE

Il y a ceux qui vouaient un culte au livre et se prosternent devant le film avec presque autant de vénération. Il y a les novices qui découvrent avec enthousiasme une guerre des étoiles sans fusée ni laser. Au royaume de John Ronald Reuel (J.R.R.) Tolkien (1892-1973), on aurait pu s'attendre aux persiflages de rigueur devant une énorme machine hollywoodienne ou aux réactions outrées des fidèles parce qu'une créature souterraine n'a pas le furoncle au bon endroit. Mais les Britanniques sont tous tombés sous le pouvoir de l'Anneau.

Depuis sa naissance au coin d'un feu dans un cottage d'Oxford, cette saga nordique nappée de crème anglaise était jugée intouchable. La transposer au cinéma était une hérésie, un défi impossible à relever. Le moindre changement dans le script ou le casting a été disséqué par plus de 400 sites Internet à travers le monde. Des zélotes ont hurlé lorsqu'ils ont découvert qu'un acteur blond (Sean Bean) allait interpréter un personnage aux cheveux châtain, Boromir.

Religion.
Dans le monde anglo-saxon, la trilogie de J.R.R. Tolkien, parue en Grande-Bretagne en 1954-1955, est tout à la fois une religion, un cosmos, un mythe fondateur. Ses adeptes la désignent par ses initiales anglaises L.O.T.R. (Lord of the Rings). Ils apprennent ses langues elfiques, connaissent chaque lieu-dit de ses contrées imaginaires, la Terre du Milieu, et s'échangent à travers ce qu'ils appellent leur "livre vert" des informations sur l'anatomie et l'environnement des Hobbits, ce petit peuple casanier, ces Niebelungen d'outre-Manche. "Bilbo c'est moi", disait Tolkien à propos du premier de ses Hobbits. Comme lui, il aime la pipe, la paix, la tranquillité et son intérieur douillet. La campagne de son enfance, à Sarehole, près de Birmingham, aurait servi de modèle au pays de Shire (la Comté). La patrie des Hobbits évoque une verte Angleterre, rurale et victorienne, qui se complaît dans son confort insulaire. Un lieu qui "empeste le snobisme vieux jeu des salles de professeurs d'Oxbridge", remarquait récemment The Observer. Du haut de sa chaire de littérature médiévale, à Oxford, l'écrivain-philologue pouvait déclamer des passages entiers de Beowulf, la chanson de geste anglo-saxonne, ou divaguer pendant des heures sur les Gobelins et les Elfes.

Femmes absentes.
Les lecteurs se sont empressés de pardonner à cet homme né en Afrique du Sud sa vague condescendance envers les classes inférieures incarnées par le pauvre Sam Gamgegie, ses descriptions teintées de racisme de ces horribles orques à l'accent germanique ou slave et sa méfiance à peine cachée à l'égard des femmes, presque absentes de sa trilogie. Ils n'ont retenu que sa faculté de refondre les mythes et d'inventer des langues et ses visions infernales nourries de ses souvenirs des tranchées. Il connaît chaque recoin du pays de Mordor "où s'étendent les ombres" pour y avoir combattu comme simple tommy.

A la fin des années 60, le récit qu'il lisait à ses amis du club Inkling devient l'un des textes fondateurs de la contre-culture. "Bilbo est vivant !", proclament alors des banderoles déployées sur les campus de Californie. Led Zeppelin dédie plusieurs de ses chansons au petit peuple de la Comté. Des étudiants américains font le siège de la maison de Tolkien, à Oxford. Le vieux professeur, catholique et conservateur, n'a que mépris pour ses admirateurs échevelés. Il peste contre ce qu'il a baptisé le "déplorable "cultus" (en latin dans le texte)" suscité par sa fable chrétienne sur la lutte éternelle entre le Bien et le Mal, et finit par se retirer dans le sud de l'Angleterre. Ses trois enfants, Christopher, John et Priscilla, fuient eux aussi la Tolkienmania. Ils sont devenus les gardiens incorruptibles du temple familial. Avec leur accord, un auteur pour enfants très connu avait été chargé par leur éditeur, Harper Collins, de rédiger un "manuel du Hobbit". Une semaine avant la parution de l'ouvrage, ils ont opposé leur veto. Le film n'aurait sans doute jamais vu le jour si les droits n'avaient pas été cédés du vivant de J.R.R. Tolkien. Ils ont ostensiblement boudé la première du Seigneur des Anneaux.

"Biblique".
Le réalisateur n'a pas cherché à obtenir l'aval des héritiers. En revanche, les millions de fans ont été étroitement associés à l'entreprise. Pendant les quinze mois de tournage, un site web officiel les a informés des moindres changements. Ian McKellen, qui interprète Gandalf le magicien, a tenu son journal sur son propre site (mckellen.com). Même Ian Collier, le président de la Tolkien Society, a fini par donner son aval : "C'est indiscutablement un tournant dans l'histoire du cinéma. C'est biblique!"






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