MES FILMS PREFERES



J'ai voulu faire un inventaire de mes films préférés et expliquer -brièvement- pourquoi je les apprécie particulièrement. La plupart sont issus du cinéma "commercial" et d'autres réalisés par des indépendants. Les genres sont divers et ce sont presque tous des productions américaines. En voici une petite liste.

Tout d'abord ce que j'appellerai la "trilogie Carpenter " ; John Carpenter est sans conteste l'un des cinéastes les plus doués de la période actuelle, avec Spielberg et Cameron. En tout cas, sa filmographie est l'une des plus intéressantes que je connaisse. Mon admiration pour ce génie remonte à la diffusion à la télévision de Christine (1983), l'histoire d'une Plymouth Fury 1958 qui, dotée de sa personnalité propre, inspire une passion destructrice à un adolescent introverti. Découverte de Carpenter et de son atmosphère sombre, mais aussi un scénario en béton, adapté d'un roman inquiétant de Stephen King, une autre de mes idoles.
Je parlerai ensuite de ce qui est pour moi le film de fantastique horrifique, au même titre qu'Alien ; il s'agit de
La Chose (1982). Dans les glaces de l'Antarctique, un extraterrestre meurtrier polymorphe prend possession de chaque corps à sa portée afin de se reproduire et tuer. Le film est l'illustration parfaite d'un cauchemar collectif tacite : la peur de l'inconnu pouvant prendre les traits d'un proche ou d'un innocent et pouvant ôter la vie n'importe quand. Une fois encore, le sens du spectacle de Carpenter fait merveille, d'autant plus qu'il est épaulé par un acteur exceptionnel longtemps sous-employé, Kurt Russell. Malgré la blancheur de la glace, le film baigne dans une atmosphère glauque qui participe efficacement à la paranoïa ambiante.
Toujours avec Kurt Russell, Carpenter avait tourné en 1980 un petit bijou de la science-fiction :
New York 1997, dont une suite (moins bonne) a été tournée en 1996 (Los Angeles 2013). Snake Plissken, truand notoire condamné à perpétuité, est chargé par le gouvernement de retrouver le président des Etats-Unis (et surtout le bouton atomique), naufragé à la suite d'un crash aérien dans l'immense prison qu'est devenue l'île de Manhattan. Menacé par une bombe portative, Plissken n'a que quelques heures pour agir dans la jungle du crime. Le talent de Russell éclate, avec un rôle qui lui collait à la peau, et le goût de Carpenter pour les éclairages glauques et les ambiances futuristes trouve là son sommet.


Restons dans le futur et la S.F. avec Blade Runner, réalisé en 1982 par Ridley Scott (dont on reparlera plus loin). Une version non coupée fut exploitée en salles en 1992. L'histoire ? Los Angeles, en 2019. La ville est noyée sous le brouillard et la pluie. Deckard (Harrison Ford, époustouflant), ancien " blade runner " (détective tueur), est chargé d'éliminer des réplicants fugitifs, des robots perfectionnés semblables aux humains, semblables au point que Deckard tombera amoureux de l 'un d'eux, Rachel (Sean Young, une poupée d'ivoire). Adapté d'une nouvelle du cultissime Philip K. Dick, ce film glacial et noirissime comporte des décors et effets spéciaux inégalés. L'affrontement entre Harrison Ford et Rutger Hauer est palpitant.

Trois ans auparavant, Ridley Scott avait provoqué un électrochoc sans précédent avec Alien (1979). Le Nostromo, cargo spatial, revient vers la Terre avec à bord 5 hommes et 2 femmes. En chemin, il passe à proximité d'un vaisseau abandonné contenant des œufs mystérieux. Ceux-ci renferment des monstres dévastateurs animés par une seule obsession : se reproduire. Ils vont se heurter à la rage du Lieutenant Ripley (irremplaçable Sigourney Weaver). Là aussi, la paranoïa règne et tord les entrailles. Attention, si vous êtes seul(e) ce soir, ne regardez pas Alien dans le noir ! A noter que ce film a fait l'objet de trois suites distinctes et réussies, fait assez rare pour être souligné. A Alien, qui mêle habilement horreur et S.F., sont venus s'ajouter Aliens (film de guerre par James Cameron), Alien 3 (suspense psychologique de David Fincher) et Alien Resurrection (par l'esthète français Jean-Pierre Jeunet). La créature est véritablement terrifiante et est même devenue un "canon " des créatures extraterrestres au cinéma ; elle est l'œuvre du peintre "biomécanique " suisse H.R. Giger.


J'évoquais précédemment James Cameron, et je ne pouvais pas passer à côté d'un de ses films dans cette liste. Après avoir hésité, j'opte finalement pour Abyss (1989). Une plate-forme de forage sous-marin est mobilisée pour explorer l'épave d'un sous-marin atomique à 8000 m de profondeur. Ils prennent contact avec des êtres légers et diaphanes venus d'outre-espace ; là-dessus se greffe une belle intrigue sentimentale entre Bud Brigman (Ed Harris, très bon) et sa femme Lindsey (Elizabeth Mastrantonio, magnifique). Le clou du film est un être en eau en forme de ver, dans une séquence digne de figurer dans une anthologie du cinéma. Un scénario passionnant, des effets spéciaux spectaculaires et la poésie des images sont les points forts de ce chef-d'œuvre méconnu.

Autre incursion dans le monde de la science-fiction, on peut citer le pachydermique (au sens propre) Jurassic Park (1993). L'histoire est mince : un milliardaire (Richard Attenborough), grâce à la technologie fondée sur l'A.D.N., s'apprête à ouvrir un parc d'attractions où les attractions sont des vrais dinosaures... Seulement ceux-ci sèment le chaos par la faute d'un employé "double " qui neutralise les sécurités du parc. Spielberg, le maître, a mis le paquet sur les effets spéciaux (conçus par ILM, la société de George Lucas) dans ce " blockbuster " (superproduction) inspiré d'un roman de Michael Crichton, ce qui explique la présence à l'écran de seconds couteaux (Sam Neill, Laura Dern et surtout Jeff Goldblum, jubilatoire). Jurassic Park a fait faire un bond énorme (un pas... de dinosaure) en avant dans le domaine des effets spéciaux et même en paléontologie, car les dinos ont l'air presque vivants. La production a nécessité 3 ans de travail acharné pour 500 personnes, travail récompensé par plusieurs oscars et le record d'entrées au cinéma. Spielberg "aurait" tourné la suite, Lost World, en 1996, et laissa le soin à Joe Johnston (connu pour le sympathique Jumanji) de tourner le troisième volet, Jurassic Park III (celui-ci étant d'ailleurs d'une très bonne facture).


A présent, une petite balade dans le fantastique avec The Crow (1992) réalisé par Alex Proyas, virtuose du clip vidéo. L'acteur principal se nomme Brandon Lee, fils du karatéka/acteur Bruce Lee. Dans le film, Brandon est tué avec sa fiancée au cœur d'une ville sombre livrée à la violence le soir d'Halloween. Un corbeau le fait ressusciter un an après sa disparition et il va se venger. Une histoire plutôt banale au cinéma et qui aurait dû réserver au film une position de petit succès en vidéoclub, pour fanas d'arts martiaux. Or, ce fut un immense succès (n°1 au box-office américain, la référence). Un certain nombre d'éléments ont transcendé le scénario, plutôt pâlot. D'abord le statut de film maudit : beaucoup d'accidents sur le plateau et en particulier le décès (accidentel ?) de Brandon Lee, dans une scène où son personnage est abattu ; il y avait de vraies balles dans le revolver... Pour finir le film, il fallut faire appel aux effets spéciaux pour (entre autres) mettre la tête de Brandon sur le corps d'une doublure. Le film devait être celui qui permettrait à l'acteur de devenir une star : son talent éclabousse l'écran. La réalisation est nerveuse, la musique (heavy métal) colle à l'atmosphère malsaine et sombre du film, les figures sont inspirées et l'interprétation soignée. The Crow est l'un des rares films de karaté que je peux supporter plus de 10 minutes d'affilée.

Passons à la catégorie action/baston avec Crying Freeman. Le Crying Freeman est un tueur malgré lui, employé par les triades chinoises qui lui ont volé son âme ; c'est pourquoi il pleure après chacun de ses forfaits. Lors de l'un d'eux, une jeune femme voit son visage ; il doit la tuer mais en tombe amoureux. Un scénario linéaire mais un interprète plus fort que Brandon Lee (le Coréen Mark Dacascos, un vrai chewing-gum) pour les cabrioles couplées aux gunfights. La photo est magnifique et la réalisation (signée du Français Christophe Gans, ex-journaliste de cinéma fantastique - qui se distinguera plus tard avec Le Pacte des Loups, utilisation quasi-hollywoodienne du mythe de la Bête du Gévaudan) est inspirée. Crying Freeman est une série B inconnue mais réussie sur le plan artistique.

Toujours dans le style "gros bras ", je retiens Piège de Cristal, réalisé par John Mc Tiernan en 1988. C'est l'éclosion de Bruce Willis au cinéma ; il devient l'archétype du flic qui se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, qui en prend plein la gueule mais qui ne se départit de son humour grinçant. Piège de Cristal a eu deux suites : 58 minutes pour vivre (en 1992) et Une journée en Enfer (en 1995), le tout formant la trilogie Die Hard (titre original du premier film). Dans son premier opus, John Mc Clane, un policier new-yorkais, vient passer les fêtes de Noël à Los Angeles auprès de sa famille. Par hasard, il se trouve au cœur d'une prise d'otages dans un gratte-ciel. S'ensuit un jeu du chat et de la souris entre lui et les terroristes menés par Hans Gruber (Alan Rickman, cynique à souhait). C'est un huis-clos qui tient à la fois de Rambo et de La Tour Infernale. Le suspense est total et tient en haleine du début à la fin. Bruce Willis trouve là son meilleur rôle et lui insuffle son humour décapant. A signaler cette scène où Mc Clane plaisante au téléphone tout en retirant d'énormes éclats de verre de ses pieds.


Le Nom de la Rose est à ma connaissance l'unique exemple d'un genre hybride, le polar moyenâgeux. Réalisé en 1986 par un auteur atypique, le Français Jean-Jacques Annaud, il conte l'enquête en 1327 du moine franciscain Guillaume de Baskerville dans une abbaye bénédictine du nord de l'Italie. Les religieux sont frappés par une série de morts violentes. Adapté d'un roman hyper complexe d'Umberto Eco, il réunit l'excellent Sean Connery et le débutant Christian Slater dans le rôle du novice adjoint à Guillaume, Adso de Melk. C'est un film angoissant et captivant, visible à deux niveaux : enquête policière et quête philosophique. Dans cet univers froid, primitif et intolérant, Sean Connery jubile à interpréter un esprit moderne et provocateur. Les passages se déroulant dans la bibliothèque sont un prodige de la mise en scène.


En 1994, Steven Spielberg provoque un électrochoc : La Liste de Schindler triomphe aux Oscars et devrait faire partie du patrimoine de l'humanité. Il narre l'histoire d'un industriel allemand, Oskar Schindler, qui, en montant une usine à Cracovie (Pologne) en 1943, permit à plus d'un millier de Juifs de survivre à l'Holocauste. L'histoire est exemplaire, la réalisation est volontairement neutre (les images parlent d'elles-mêmes) et l'interprétation à la hauteur de la gravité du sujet : Liam Neeson (Schindler), Ralph Fiennes (le nazi Amon Goeth, monstrueux) et Ben Gazzara (Steiner, le comptable juif qui seconde Schindler) sont prodigieux. Certaines images resteront gravées, comme celle de cette enfant qui plonge dans une fosse septique pour échapper aux rafles dans le ghetto juif, ou le chagrin de Schindler de n'avoir "osé " sauver plus de gens.

En 1993, Frank Darabont connaît le phénomène du " classique instantané " avec le film Les Evadés, adaptation d'une novella de Stephen King, The Shawshank Redemption. L'histoire est celle de l'amitié de 2 détenus dans la prison de Shawshank, interprétés magistralement mais sobrement par Morgan Freeman et Tim Robbins. Le personnage de Tim Robbins est un comptable condamné pour avoir surpris sa femme et son amant en plein adultère. Il prend pour 20 ou 30 ans de prison. Mais ses talents lui permettent de faire son trou dans la prison : il rouvre la bibliothèque, aide les matons puis le directeur (un salaud intégral) à faire leur déclaration de revenus. Il réussira à s'évader en creusant un tunnel derrière le poster d'une vedette de cinéma des années 60. L'histoire est d'une simplicité rafraîchissante et je ne connais personne qui ne l'aie pas appréciée.


Ce ne sont là que les premiers films qui me viennent à l'esprit, mais je vais rajouter une liste complémentaire avec une indication brève de leur intérêt.

- la trilogie Star Wars (1977/80/83) à effets spéciaux et inventivité du créateur, George Lucas. Après l'Edition Spéciale de 1997, une nouvelle trilogie-préquelle est prévue. L'episode I, baptisé La Menace Fantôme, est très beau mais n'a pas beaucoup d'âme. L'Attaque des Clones, qui sort en mai 2002, s'annonce beaucoup plus noir. Le dernier épisode (le 3), est prévu pour 2004 ou 2005.
- la trilogie Indiana Jones (1981/84/89) à formidable série d'aventures et confirmation du talent d'Harrison Ford, révélé par Star Wars. Un quatrième épisode est en préparation, toujours avec Harrison Ford, bientôt sexagénaire.
- les deux Terminator (1984/91), et en particulier T2 (prononcer "titou "), qui a permis de faire avancer la technique des effets spéciaux (par le morphing).
- Bad Boys (1995), comédie policière nerveuse et rythmée.
- Speed (de Jan de Bont, 1995), à fond, à fond !
- Total Recall (1991) à bon film de S.F. avec Schwarzenegger.
- E.T., fable S.F. teintée d'émotion par Spielberg
- Philadelphia (1993), drame sur le SIDA, avec le prodigieux Tom Hanks.
- La Grande Vadrouille (1966), comédie avec Louis de Funès et Bourvil. Un classique incontournable et immortel du cinéma français.
- Misery (1990), adaptation de Stephen King, avec l'incroyable Kathy Bates.
- Les Visiteurs (1992), voyage dans le temps et fous rires. Deux suites, beaucoup moins réussies, ont été tournées.
- Danse avec les Loups (1990), émotion et grands espaces par Kevin Costner
- La Mutante (1994), effets spéciaux et "mutante" magnifique


Voilà 31 titres qui constituent une liste non exhaustive. Qui sait ? Dans 10 ans, peut-être faudra-t-il la modifier ?

17 novembre 1997.


Depuis 2 ans, d'autres œuvres cinématographiques sont venues bousculer et enrichir cette liste de "films que j'aime ". Je citerai pêle-mêle Bienvenue à Gattaca (1997), Dark City (1997), The Truman Show (1998), Blade (1997), Cube (1998) ou encore Matrix (1999). Le 13ème guerrier vaut aussi le détour, à mon avis. Rien que des films ricains, je sais, mais je suis un fan.

Dark City est le deuxième film de l'Australien Alex Proyas (The Crow, voir plus haut). Il narre les aventures d'un jeune homme qui se réveille, les mains pleines de sang et un cadavre à son côté, dans un monde alternatif où la vie disparaît la nuit, où d'étranges extraterrestres contrôlent la croissance des habitations. L'homme en question, Rufus Sewell dans la vie, possède les mêmes pouvoirs que les aliens manipulateurs ; il finira par les anéantir et reconstruira la vie dans le vaisseau où ils ont recréée une ville terrestre. Si l'on s'attache à la cohérence scientifique, on n'y croit pas une seconde. Nimbé d'une musique techno subtile, le film fait la preuve éclatante du talent visuel de Proyas.

Le 13ème guerrier a été réalisé en 1999 par John Mc Tiernan (Piège de Cristal, voir plus haut). Il s'agit de l'adaptation d'un roman de Michael Crichton (Jurassic Park I, II et III, Sphère, Urgences, Harcèlement, Mondwest, Soleil Levant…) initialement intitulé Les Mangeurs de morts (les 2 hommes sont d'ailleurs producteurs du film) ; le titre a été changé pour ménager un suspense par ailleurs vite éventé. Ce roman est lui-même la modernisation d'une épopée anonyme du 11ème siècle issue de la tradition anglo-saxonne, Beowulf -Buliwyf dans le film. Pour avoir aimé la femme de son sultan, l'érudit Ibn-al-Fadhlan (Antonio Banderas, à l'aise) est envoyé en exil aux confins des territoires, en mission diplomatique. Il se retrouve en actuelle Bulgarie, où il croise la route d'un groupe de vikings dont le chef est le vaillant et solide Buliwyf (Vladimir Kulich, monolithique à souhait). Un messager implore l'aide du jeune roi pour sauver un village des attaques incessantes des Wendols, des demi-démons qui ne se déplacent qu'avec la brume. Une prophétie, prononcée sur place, demande à 13 guerriers de s'y rendre ; le 13ème devant être étranger. Seul non-viking de l'assemblée avec son vieil interprète (Omar Sharif ; vous savez, le quarté c'est ma grande passion), Ibn Al-Fadhlan se retrouve presque contraint de se joindre à la troupe. La langue n'est plus une barrière puisque lors d'une séquence unique, Ibn surprend ses compagnons en leur parlant tout de go sur le ton de la conversation. Hormis des railleries plutôt affectueuses ("Tu pars à la guerre sur un chien, petit frère ? " allusion à la taille de son cheval), il est plutôt bien accueilli par ses hommes fiers qui boivent dans une vasque dans laquelle ils se sont mouchés. L'histoire vaut surtout par la confrontation de l'homme de lettres raffiné (l'Arabe) avec les guerriers élevés pour le combat et ripailleurs que sont les Vikings. Même si les scènes de bataille sont graphiquement très sombres, elles restent des modèles de virtuosité. Superbement filmé (Canada, Norvège, Suède et Ecosse entre autres pour les décors) et interprété, bien habillé par une musique "épique ", ce film a tout le souffle que l'histoire méritait. John Mc Tiernan est vraiment un très grand metteur en scène.


Dans The Truman Show, Jim Carrey (étonnant de sérieux) est un homme dont la vie est suivie par des millions de téléspectateurs et entourée de comédiens. Mais un beau jour il découvre que le bonbon rose qui l'entoure n'est qu'une farce et que toute sa vie est manipulée par un réalisateur mégalomane (Ed Harris, formidable). Le film s'arrête au moment où Truman passe par une porte qui donne sur le " vrai " monde. Une belle fable du sous-côté Ron Howard.

Dans Bienvenue à Gattaca, la société est policée, et il n'y a pas de place au soleil pour les faibles et les boîteux. Vincent (Ethan Hawke) fait partie de ceux-là ; son rêve, c'est de conquérir les étoiles à bord des fusées qui partent du centre spatial où il travaille comme balayeur. L'un des techniciens qui devait partir a un grave accident qui le cloue dans un fauteuil roulant. Il échange sa place avec Vincent, qui invente des stratagèmes draconiens pour éviter d'être découvert, car le moindre cheveu peut le trahir. Sur cette trame passionnante se greffe une histoire d'amour avec une autre technicienne, interprétée avec sensibilité par Uma Thurman. Fortement soupçonné, Vincent est poursuivi par son frère, entre-temps devenu inspecteur de police. Une série B qui est passée assez inaperçue, mais est à ranger dans le rayon " coup de maître ".

Dans Blade, Wesley Snipes est un semi-vampire qui chasse les vampires, adepte des arts martiaux et des lunettes de soleil. Le film est tourné comme une chorégraphie sanglante. A noter, en mentor (humain) de Blade, le vétéran Kris Kristofersson.

Cube est carrément un film qui sort de nulle part pour s'imposer en chef-d'œuvre du huis-clos. Plusieurs personnages très différents se réveillent dans un cube qui en renferme des centaines d'autres. Aucun des protagonistes ne sait rien des autres, ni pourquoi ni comment ils sont là. Certains cubes recèlent des pièges mortels, d'autres des éléments de réponses à leurs questions. Le film est interprété par des purs inconnus et le décor unique a contribué à sa réputation de film fauché. Vu sa qualité, il a largement remboursé son coût.

Matrix est tout le contraire du film fauché. Bénéficiant des dernières innovations en matière d'effets spéciaux et animé par deux frères surdoués (les Wachowski, déjà auteurs de l'inaperçu Bound), il provoque une surdose d'adrénaline. Le film a attiré beaucoup de gens par sa bande-annonce hallucinante et la résurrection de l'acteur Keanu Reeves (Point Break). Le monde est régi par des machines qui en font une gigantesque illusion. Néo, un jeune informaticien, semble être l'Elu, celui qui va ouvrir les yeux du monde et mettre fin à la situation. La Nemesis de Néo est interprétée parfaitement par Laurence Fishburne (Event Horizon) et il est accompagné de Carrie-Anne Moss (qui deviendra sa compagne par la suite). Le film est un patchwork (totalement maîtrisé) de références à la Bible, à Alice au Pays des merveilles, au kung-fu et aux Comics américains. Le tout teinté de jeux vidéo et de Mangas. Une audacieuse réussite qui mérite plusieurs lectures. Deux suites sont prévues.


21 août 1999.


En 2001, Jean-Pierre Jeunet (connu pour avoir réalisé Delicatessen, la Cité des Enfants perdus et Alien : le Résurrection), fait exploser les frontières de genre en réalisant Le fabuleux Destin d'Amélie Poulain, où la pétillante Audrey Tautou crève l'écran en voulant faire le bien autour d'elle tout en cherchant un amour fantasmé. Effets spéciaux " poétiques ", décor et musique inoubliables, acteurs phénoménaux : Jeunet a réalisé LE chef-d'œuvre du cinéma français.

Fin 2002, Spielberg réalise Minority report, adaptation d'un roman de philip K. Dick, l'un des "papes" de la SF ; voilà enfin un film "adulte", à la fois pour Spielberg et la SF au cinéma ! Virtuose, parfaitement maîtrisé tant au niveau des effets spéciaux que de l'interprétation, le film est une réussite incontestable !

Attendue depuis près d'un demi-siècle, l'adaptation cinéma du Seigneur des Anneaux, roman écrit par J. R. R. Tolkien est réalisée par le Néo-Zélandais Peter Jackson, jusque-là plus connu pour ses films gore. Le premier volet de la trilogie, La Communauté de l'Anneau, sort peu avant Noël 2001, et c'est le choc : la meilleure adaptation possible, des décors somptueux (Nouvelle-Zélande), des acteurs inspirés… L'heroic fantasy a trouvé son film-référence ! Le second film, Les deux Tours, sorti un an plus tard, a du mal à soutenir la comparaison ; il s'agit d'un segment perdu entre le début et la fin, truffé de scènes de combats, toutefois assez réussis.

Le réalisateur Hayao Miyazaki commence, en ce début de 21ème siècle, à être très populaire en France : écologie, aviation, poésie... Voilà les thèmes préférés que le réalisateur nippon développait dans Princesse Mononoke, Le Voyage de Chihiro, Le Château dans le Ciel...

07 avril 2003.
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